Attaque sanglante : environ 43 civils massacrés dans une église par les rebelles ougandais ADF en Ituri

Dans la nuit du 26 au 27 juillet 2025, près de 43 civils ont été massacrés par les rebelles ougandais des ADF Forces démocratiques alliées/MTM Iscap dans la cité de Komanda, province de l’Ituri.

C’est dans une église locale, dans la paroisse de Bienheureuse-Anuarite de Komanda en pleine veillée de prière que cette attaque sanglante s’est produite. Toujours avec le même mode opératoire le plus cruel : des machettes. Les populations ont été fauchées. Au total, 19 femmes, 15 hommes et 9 enfants selon le communiqué de la Monusco. Des cas d’enlèvements ont aussi été signalés. Des commerces et habitations ont été incendiés.

Malgré l’opération militaire « Shujaa » initiée entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo et l’armée ougandaise depuis quatre ans pour mettre un terme aux massacres des ADF, la situation reste alarmante et cette coopération ne porte pas assez de fruit sur le terrain. Ce qu’on peut lui attribuer : l’arrestation des dirigeants et de certains combattants ADF. Cesderniers sont très actifs dans le nord-ouest de Lubero et les forces armées ougandaises ne les ont pas ciblé selon l’ONU.

Comment expliquer cela ? Pourquoi avoir une force armée ougandaise sur le territoire congolais ayant pour mission de neutraliser les rebelles si ce n’est pas le cas ? L’Ouganda est aussi pointé du doigt comme un des acteurs qui déstabilise la RDC. Le fils du président Yoweri Museveni, le commandantde l’armée ougandaise (UPDF), le général Muhoozi Kainerugaba, a affirmé le 25 juillet vouloir se général Muhoozi Kainerugaba, a affirmé le 25 juillet vouloir réunir Kisangani à l’Ouganda. En 2024, il tenait aussi des propos semblables d’une énorme gravité. Il a rajouté : « "L’UPDF ne reconnaît et ne respecte certainement pas les accords de Doha !"

Par ailleurs, les FARDC sont minoritaires dans la zone de Lubero ce qui laisse le champ libre aux rebelles ADF de se déployer dans « l’est du territoire de Beni, le nord-ouest du Lubero et dans le territoire d’Irumu » rapporte le média Actualité CD.

Le gouvernement a assuré son soutien aux victimes du massacre de Komanda et une prise en charge sera administrée. « Face à cette atrocité visant à semer la peur, les autorités réaffirment leur engagement à protéger les civils… » a affirmé Judith Suminwa, Première ministre de la RDC.

Des milliers de personnes ont tout de même décidé de fuir la ville en espérant être en sécurité dans un autre territoire.