Paris : une conférence internationale pour la paix face à la crise humanitaire dans les Grands Lacs
SLK NewsMédia

Le 30 octobre à Paris se tiendra une conférence internationale pour la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs organisée par la France et le Togo. Un engagement humanitaire pour mobiliser la communauté internationale face à la crise sécuritaire.
Ce jeudi 30 octobre, 70 Etats, 40 ONG, des acteurs humanitaires ainsi que des entreprises internationales se réuniront pour participer à cette première conférence.
Parmi les pays représentés figurent la République démocratique du Congo, l’Ouganda, le Burundi, la République du Congo, le Togo et l’Angola. Les présidents Félix Tshisekedi et Faure Gnassingbé ont confirmé leur participation.
L’objectif principal est de se consacrer au segment humanitaire tout en soutenant les dynamiques des processus de Luanda, de Washington et de Doha. Depuis le 1er janvier 2025, le nombre de déplacés dans l’est de la République démocratique du Congo a atteint un million.
Cette conférence sera donc l’occasion pour les différents Etats et organismes de pouvoir contribuer à une aide d’urgence et répondre aux besoins des populations en matière de santé, d’hygiène et d’eau potable. Les déplacés, absents des processus de paix et laissés à l’abandon vivent dans des conditions inhumaines et souvent sans ressources. Les femmes et les jeunes filles sont la cible de violences sexuelles. Les enfants eux sont privés d’accès à l’école et nombreux d’entre eux sont tués, exploités ou enrôlés par les différents groupes armés. En Ituri, plus d’un million d’enfants sont privés d’école (source Nations unies). Des acteurs humanitaires auront l’occasion de prendre la parole pour mettre en lumière les réalités vécues par les civils.
Si la mobilisation destinée aux populations reste l’enjeu principal, la suite des échanges portera sur l’intégration économique dans la région des Grands Lacs avec un traitement plus approfondi des « causes profondes ». L’intérêt est de pouvoir « mettre nos forces en commun et chercher de vraies solutions » précise un officiel français.
Face à cette initiative, plusieurs acteurs congolais de la société civile s’interrogent sur les enjeux liés à la justice et à la paix. L’est de la RDC est occupé depuis maintenant trois ans par le M23 et les troupes rwandaises comme l’attestent plusieurs rapports des Nations unies.
L’intégrité territoriale du pays est atteinte. Pour les associations congolaises, il est important de mettre la justice au centre des priorités afin de réellement aspirer à l’émergence d’une République démocratique du Congo libre et prospère.
Crédit photo article : Ancien camp de déplacés de Lushagala dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.
© HCR/Guerchom Ndebo