Les civils face au calvaire des crimes du M23

Cet article pourrait être intitulé LE visage de la guerre.

Le média Courrier International a traduit le premier volet de la série sur la vie des civils congolais en territoire occupé documenté par le média indépendant “The New Humanitarian”. Les témoigngages sont glaçants et révèlent le calvaire vécu par les civils congolais dans les territoires occupés par le M23 et le Rwanda. « Ils font régner la terreur pour qu’on leur obéisse.” témoigne un habitant.

Les populations subissent des violences, viols, tueries et exactions par le M23. Un enfant est violé toutes les 30 minutes dans l’est de la RDC.

Des hommes sont capturés de force par le M23 et certains ne reviennent jamais dans leurs villages. Ils sont forcés d’effectuer des travaux à des fins militaires. Les chefs de village ne sont pas épargnés. Cette guerre engendre des millions de déplacés.

Si le M23 prétend vouloir protéger les populations tutsi de l’est, on voit très bien que dans les faits, il s’agit d’une conquête de l’est de la RDC pour posséder ses minerais. Leur prétexte n’a jamais été crédible.

Rappelons que les régions de Kashebere et de Kibati (Nord-Kivu) sont riches en minerais. Les terroristes du M23 occupent stratégiquement ces zones.

Face à cette menace grandissante, certains militants ont quitté Kashebere mais d’autres ont décidé de rester pour documenter les exactions :

“Nous continuons de rassembler les preuves de ces abus afin de pouvoir produire un compte rendu détaillé, explique un autre militant. Il sera remis aux autorités judiciaires afin qu’un jour les auteurs de ces crimes puissent répondre de leurs actions” rapporte l’article du Courrier international traduit de “The New Humanitarian”.

La pression sur les autorités locales est bien installée. Un chef de village a témoigné qu’il devait désormais avoir l’approbation du M23 avant de de prendre une décision importante.

Côté économie ?

Les impôts sont reversés à l’administration illégitime du M23.

Des taxes foncières ont été introduites et les frais de transport du bétail de Masisi à Walikale ont doublé.

La situation sanitaire est catastrophique :

Les femmes enceintes accouchent sur le chemin de la maternité au vu de la distance avec les centres de santé. Une femme a témoigné avoir perdu son mari, ce dernier a été tué lors d’affrontements entre le M23 et les Wazalendo. Le personnel humanitaire a dû se retirer par manque de sécurité donc les populations sont abandonnées. Les familles déplacées ne bénéficient d’aucune aide. Seuls les habitants tentent de les aider avec leurs faibles moyens.

Face à cette guerre, l’aide aux populations est urgente.

Plusieurs organisations déploient des campagnes pour soutenir les civils et les femmes victimes de violences sexuelles :