Le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege insiste sur la nécessité de placer la justice au cœur des priorités en RDC
SLK NewsMédia
Dans une publication partagée le 4 juin sur ses comptes Twitter et Instagram, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege a rappelé des points essentiels sur la justice en République démocratique du Congo.
Réagissant à la réélection de la RDC comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, ledocteur et défenseur des droits humains y voit une “occasion historique” de faire enfin prévaloir la justice.
Il précise l’importance de :
- Faire avancer la mise en oeuvre de la justice transitionnelle
- Etablir un tribunal pénal international pour le Congo “afin de metttre un terme à l’impunité et restaurer durablement la paix dans le pays”
Exiger la justice en RDC après trois décennies de massacres et viols
Par ailleurs, cette année 2025 correspond également à la 15ème année du Rapport Mapping des Nations unies, un document publié le 1er octobre 2010 et accessible en ligne. Il répertorie les plus graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises en RDC entre 1993 et 2003.
Les cibles demeurent les civils en majorité les femmes, victimes de violences sexuelles et les enfants. Depuis 30 ans, le bilan des morts s’accroit, plus de 10 ou 15 millions de morts ? En réalité, comment le savoir ? Qui actualise encore ses chiffres ? Est-ce que les 3000 morts tués à Goma le 4 février sont comptabilisés ? Est-ce que les femmes violées puis brulées vives dans la prison de Munzenze ont été recensées ? Où sont les enquêtes pour établir la responsabilité des commanditaires ?
Les congolais ne doivent plus être déshumanisés. Il est donc urgent d’agir et de briser l’indifférence sur la guerre en RDC.
L’intérêt général des citoyens doit guider l’ensemble des politiques gouvernementales. Face à cette crise sécuritaire où la jeunesse congolaise de l’est de la RDC est enlevée, intimidée, emprisonnée sans procès et massacrée par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, la nécessité d'une mobilisation internationale accrue apparaît plus urgente que jamais.
“Trois décennies de massacres,
Des centaines de femmes et de filles violées,
Des millions de déplacés internes” rappelle Dr Denis Mukwege dans sa publication. Un constat alarmant appuyé par les organismes de droits humains tels qu’Human Rights Watch et Amnesty International.
