Le M23 tue et torture des détenus congolais à Goma et à Bukavu, révèle une enquête d’Amnesty International

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Le M23 tue et torture des détenus congolais à Goma et à Bukavu, révèle une enquête d’Amnesty International
« Le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par le Rwanda, tue, torture et fait disparaître de force des détenus, en prend certains en otage et les soumet à des conditions inhumaines dans des lieux de détention à Goma et Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces actes violent le droit international humanitaire et sont susceptibles de constituer des crimes de guerre, a déclaré Amnesty International. »
Depuis l’accélération de l’avancée du M23 et du Rwanda dans l’est de la RDC, plusieurs cas d’enlèvements et de tortures sont signalés. Trois semaines plus tôt, la Lucha publiait un communiqué sur la disparition d'un de leur camarade Aloys Bigirumwami et de son petit frère.
Maintenant, la question est de savoir : que font les acteurs nationaux et internationaux pour mettre fin à ces actes inhumains qui traumatisent la population congolaise ?
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Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe appelle les acteurs régionaux et internationaux à faire pression sur le Rwanda pour qu’il cesse de soutenir le M23. Il rajoute : « Les Congolais·e·s ne connaissent que trop bien la cruauté du M23. Ils continuent de vivre dans la misère car les acteurs internationaux se montrent complaisants, attendant patiemment un accord de paix alors que la population continue de subir la brutalité du M23. »
Les détenus sont traités de façon ignoble et victimes de tortures. L’organisation des droits humains a appelé le M23 à libérer les civils maintenus de façon arbitraire. Des détenus torturés qui ne peuvent pas communiquer avec leurs familles et leurs avocats. Certains sont morts en détention. Des exécutions illégales sont organisées.
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L’enquête d’Amnesty souligne que “les détenus ont assuré que le M23 n’a jamais fourni de preuves de ces motifs d’arrestation. Depuis le 12 février, Victoire Hategekimana Hakizimana, « employé d’une ONG âgé de 35 ans, au poste-frontière de Ruzizi » est porté disparu.
« À Kanyarucinya, fin mars, le M23 a enfermé un civil dans un conteneur maritime pendant cinq jours. Avant de mourir dans un hôpital à Goma, il a raconté à un proche que des combattants du M23 lui avaient coincé le bras entre les genoux avant de lui briser deux os du bras. »
« www.amnesty.orga recueilli des informations attestant que le M23 s’est servi du stade pour torturer des patients et des soignants enlevés dans des hôpitaux fin février et début mars 2025. »
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"Il est fréquent que le M23 demande aux familles de verser de grosses rançons pour obtenir la libération de leurs proches.D’après huit détenus, leur famille a payé une rançon au M23 pour qu’ils soient remis en liberté. Les montants varient de quelques centaines d’euros à plus de 2 000 euros. »
Dans les lieux de détention du M23, les conditions sont inhumaines
« Un détenu a raconté : « Il faisait incroyablement chaud… Les gens buvaient l’urine des autres. Les jours de pluie, on pouvait boire de l’eau de pluie. » Il a ajouté qu’il n’y avait que trois toilettes pour des centaines de détenus, et qu’ils étaient obligés de les déboucher à la main. Ils avaient le droit d’y aller une seule fois par jour et, la nuit, ceux qui avaient la diarrhée déféquaient dans des petits sachets ou des boîtes, s’il y en avait. »
Face à ces révélations accablantes contre les civils congolais, mobilisons-nous en dénonçant ces atrocités et réclamant le respect du droit international humanitaire.
La prise d’otages constitue un crime de guerre. Plusieurs familles ont témoigné de la disparition de leurs proches, affirmant avoir été contraintes de verser des rançons pour obtenir leur mise en liberté.
Si cette enquête ne revient pas sur les cas de viols, d’autres articles attestent que des jeunes filles et des femmes sont victimes de viols.
Un article de “euobserver.com” affirme que : “Les recherches d'Amnesty International ont révélé que les combattants du M23 ont violé collectivement des femmes et torturé des détenus.”
Continuons de dénoncer ces crimes afin que le M23, le Rwanda et tous les soutiens de cette barbarie soient jugés.
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L'article d'Amnesty : www.amnesty.org

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